mardi 11 septembre 2012


1ère édition Conavab Inter

Une finale pas comme les autres

La grande finale de la 15ème édition de la Conavab qui s’est ouverte sur l’internationale cette année avec la participation des artistes du Niger, du Nigéria et du Togo a été marqué d’énormes surprises.


le promoteur Patrice Ahouloumè
Dans un premier temps, les amoureux de la Conavab habitués depuis plus d’une décennie à des tickets de 1000f, ont été surpris de ne voir que les tickets de 2000F et de 5000F. Ceci a agit sur l’effectif des spectateurs qui, cette année, a fait à peine le tiers du Palais des sports de Cotonou. C’est le moins auquel on pouvait s’attendre surtout que cette édition s’est élargie sur l’Internationale.

Adizé Oklunonton, la fierté de Porto-Novo
Adizé Oklunonton
En occupant, la deuxième place après le champion de la conavab Inter 2012, la plus jeune finaliste Adizé Oklunonton appelé à l’Etat Civil Hovinou Pélagie Houangninon a agréablement surpris le public par sa prestation en live. Le talent et le professionnalisme dont elle a fait montre  ont  été couronnés de succès.  Il faut rappeler qu’elle a éliminé les artistes Sambiéni et Nouvelle étoile respectivement les 03 et 06 Août derniers avant de participer aux huitièmes de finale. Et pour franchir l’étape qui la conduit à la grande finale, elle renvoie en promenade  le 22 Août 2012 son adversaire Gass Théo. Le département de l’Ouémé Plateau et en particulier Porto-Novo, a de bonne raison d’être fier de leur fille qui à travers son morceau ‘’Hon é baba houn é’’ chante les merveilles de Dieu dans sa chanson agrémenté par le rythme Kaka.

Justin Zoudjan  a vécu un cauchemar
Justin zoudjan
Le favori de cette coupe, Justin Zoudjan, qui en 2010 était deuxième ex aequo à Ouidah, a reculé jusqu’à la 6ème place à l’issue de la grande finale de la Conavab Inter 2012. Même si l’expérience pouvait faire la différence, cette spéciale finale a démontré que le talent et la bonne maitrise de son art, pouvaient s’imposer à l’expérience. Parti pour remporter cette année,  ce trophée très convoité, Justin Zoudjan a eu ses yeux que pour pleurer sa surprenante défaite. Ce fut un grand cauchemar pour l’artiste qui aura du mal à digérer son échec.

Sèmèvo abuse du temps
Sèmevo, la dernière des finalistes
L’autre mauvaise surprise c’est la position que l’artiste Sèmèvo a occupé quand on sait son parcours lors  des préliminaires jusqu’à  la grande finale. Mariée et mère de six enfants Sefan licienne alias Sèmèvo est en effet la seule femme artiste retenue dans les collines et a évolué dans un groupe de 8 dont 7 hommes. Lors des préliminaires, la native de Bohicon, a toujours facilement tiré son épingle du  jeu. Le redoutable challenge qu’elle a remporté toujours avec son morceau  ‘’Gnonnu é gbè blo mi do naé vivi noumi tan houn’’  agrémenté par le rythme Akonhoun est celui qui l’a opposé à Sèna de Covè le 15 Août dernier. Contre toute attente, elle obtient la victoire pour participer à la grande finale.  Elle n’a pu trouver une place dans le carré d’As comme Adagbé et  Abdoul Gafarou qui respectivement éliminés Norberka et Amed Saf,  finalistes Conavab 2010. Si au départ son morceau a suscité tant d’intérêt par les auditeurs, on peut admettre que son morceau était bon.  Mais, ce résultat démontre qu’elle n’est pas à la hauteur des prestations en live à la taille de celle de Conavab puisqu'elle est allée au delà des douze minutes accordées à chaque finaliste.

La Nigérian Asabioje  Afenapa brille par son absence
Asabioje Afenapa, la finaliste Nigériane Abscente
Au départ trois finalistes de la Sous-région annoncés, c’est en définitive deux qui ont été mis aux prises. Et pour cause, l’absence de la finaliste Nigérian Asabioje  Afenapa qui a confiée qu’elle a eu une panne de voiture lorsqu’elle venait au Bénin. Et pour n’avoir pas effectuée le déplacement, elle perd ainsi son droit de finaliste et par conséquent, les prix qui lui sont destinées. C’est du moins ce qu’affirme le promoteur Patrice Ahouloumè qui soutient « qui n’a pas travaillé, n’a pas droit au salaire ».

Riss cool, le perdant
Riss Cool, finaliste Conavab 2011
Les prix de l’ancien finaliste Riss cool de la Conavab 2011 à Lokossa sont devenus propriété de Conavab depuis le 6 septembre 2012 à minuit. En effet, l’artiste en question avait occupé la 6ème place et s’est fait représenter pour la réception des prix. Cette possibilité étant contraire aux textes de la conavab, ses prix sont restés avec  l’association. A en croire le promoteur Patrice Ahouloumè, Riss Cool devrait mener des démarches officielles pour rentrer de ses prix qui lui devrait être publiquement donné le vendredi 07 septembre dernier. Et pour ne l’avoir pas fait, poursuit le promoteur ‘’ ses prix deviennent la propriété de Conavab’’.

Il a mis la charrue avant les bœufs
Boniface Sagbohan, président
du jury Conavab Inter 2012

Selon des indiscrétions et suite à nos enquêtes, le président du jury en la personne de Boniface Sagbohan, dans une conversation avec certains promoteurs culturels du Bénin aurait affirmé avant la délibération qu’ « aujourd’hui, c’est le tour de Sexwi ». Une délicate phrase entendue par des spectateurs avant l'entame de la compétition et qui a été ré-entendue dans les coulisses avant la délibération du jury. Chose curieuse, contrairement en 2011 à Lokossa où Zomandokokpon était champion et presque exactement en 2010 à Ouidah où Dêhuidji était champion, la majorité des spectateurs ont aussitôt vidé le palais des sports avec les murmures hostiles, à l’instant qu’on annonce que c’est l’artiste Sexwi qui est le champion. Cette année, certains ont affirmé leur regret d’avoir gaspillé 2000F tandis que d’autres parlent de coup monté. Le promoteur Patrice Ahouloumè doit s'auto saisir pour la crédibilité de Conavab surtout qu'elle  s'est ouverte à l'Internationale.

Des sous remis en espèce, un danger à éviter à l’avenir
Le promoteur de la Conavab Inter 2012, n’a pas certainement vu le danger auquel, il livre les finalistes tant du Bénin que des autres Pays en leur donnant en espèce de l’argent qui varie entre 200.000F et 800.000F devant un public composés de spectateurs malveillants et inoffensifs. Approché, Patrice Ahouloumè, justifie qu’il ne peut émettre des chèques comme par le passé car les artistes venus d’ailleurs auront de difficultés. Mais le promoteur de la Conavab Inter 2012, a omis deux paramètres.  Le premier paramètre, c’est que, par ce mode de paiement, les finalistes sont livrés aux malfaiteurs surtout quand on sait que la grande finale a pris fin au-delà de 3 heures du matin (heure de pointe des gangsters). Le promoteur peut rendre grâce à Dieu parce qu’à ce jour, aucune information n’a fait mention d’une tragédie du genre. Cette action de grâce, ne doit pas être une faim en soit puisqu’un autre paramètre peut être envisagé pour la prochaine édition. Il s’agit pour le Patrice Ahouloumè de s’abonner à une banque qui couvre la sous région ou à envisager d’autres possibilités pouvant lui permettre l’émission des chèques qui le protège de tout incident. 

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